Favoris Orient Express # 5 : Natacha Atlas, Nos mères nos daronnes, Lalla Essaydi

Favoris Orient Express


Les favoris Orient Express, cette fois c'est une chanteuse tisseuse de ponts entre les cultures, un reportage coup de cœur sur le courage de mères discrêtes et une artiste photographe qui veut tordre le coup aux clichés passés. Enjoy et bonne année !



>> Natacha Atlas, la tisseuse de ponts entre les cultures

Favoris Orient Express


S'il existe une chanteuse capable de mêler orient et occident, d’électriser n'importe quelle chanson classique du répertoire Arabe, d'orientaliser toutes les mélodies qu'elle fredonne, avec désinvolture, ivresse, force et sensibilité, c'est bien elle. 
Sur le fil, elle plane entre deux cultures, flirtant avec la féminité assumée presque exagérée qui pourrait gêner l'un et le kitsch oriental qui pourrait désorienter l'autre.

Natacha Atlas, je l'ai connu comme beaucoup je crois, avec sa réinterprétation troublante et envoûtante de Mon amie la rose (révélée à l'origine par Françoise Hardy, en 1964). J'ai ensuite découvert ses esquisses orientales avec Transglobal Underground, groupe anglais qui marie avec succès musique du Monde et musique électro. Mais pour ma part, c'est surtout en solo que je la préfère ou encore dernièrement, à travers sa collaboration jazz avec Ibrahim Maalouf. Sa musique évade, sa voix ressuscite ce qu'il y a de plus riche dans une diversité presque oubliée.



>> Nos mères, nos daronnes

Nos mères, nos daronnes
Cliquer sur la photo pour visionner le reportage Nos mères, nos daronnes Infrarouge.

La première fois que j'ai vu ce reportage, c'était il y 2 ans. Et puis, je ne sais pas pourquoi, j'ai eu envie de le revoir (merci YouTube).
Ce reportage met en lumière ce que ces femmes et mères pudiques des quartiers populaires cachent derrière leurs grands sourires. Des histoires de femme. Des histoires simples aux yeux de certains, mais ce qui transparaît le plus pour moi, ce sont les libertés gagnées par ces femmes. Et surtout, les rêves qui les ont guidés et les animent toujours. Une belle de leçon de féminisme au fond. Un hommage à ces mères, nos daronnes.



>> Lalla Essaydi

Lalla Essaydi

Je l'ai découverte au grès de mes pérégrinations sur la toile, et depuis, je suis de près son travail.
Lalla Essaydi est une artiste marocaine qui travaille notamment la photographie et la calligraphie. Alors je ne suis pas du tout experte en Beaux Arts ;) donc mon avis est bien sûr celui d'une nana lambda mais j'aime beaucoup son travail. Deux séries en particulier :
>>  Converging Territories où elle voile tous les codes des us et coutumes au sens propre comme au figuré, avec en filigrane les calligraphies arabes tracées au henné.

>> Et puis les séries Harem. J'ai mis un peu de temps à comprendre pourquoi cette série me dérangeait et au final, c'est pour cette même raison que je l'apprécie. Les codes des peintures Orientalistes que l'on sait aujourd'hui erronés, sont repris ici avec parfois le regard presque accusateur de ses modèles modernes et libérés. Une manière en somme de découdre l'image fantasmée qui persiste toujours et que l'on pourrait avoir du monde Arabe.

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