Balade Street Art dans Paris
Un peu en lien avec mon précédent article où je vous parlais de mes vacances d'été dans la capitale (!) , je vous propose aujourd'hui une balade Street Art dans Paris.
Et oui, Paris, ce n'est pas que le Sacré Cœur, la tout Eiffel, le Louvre, les Tuileries et Disneyland ! Même si tout ça, c'est très sympa, on est d'accord, Paris, c'est aussi ses rues vivantes et ses murs colorés. Si vous aimez le Street Art et notamment les fresques monumentales, c'est une escale dans le 13ième arrondissement de Paris qu'il vous faut. Je vous parle today de mes artistes chouchous, de quelques morceaux choisis et d'une Google Map pour vous y retrouver.
Julien Malland aka Seth est un artiste français à l'origine des fresques les plus poétiques que je connaisse. Elles mettent en valeur la naïveté d'un retour à l'enfance en représentant des personnages simples qui posent leur regard sur leur environnement ou sur le monde, d'une manière générale. Et si on ne voit pas les traits de visage de ses personnages, je crois que c'est pour mieux se laisser emporter par son imaginaire et rêver à ce que ses petits personnages pourraient bien nous souffler à l'oreille...
Tout comme Vhils dont je vous parle plus bas, son truc, ce sont les portraits d'anonymes dans l'espace urbain. Sa technique est un peu moins brutal que celle de Vhils, puisque pour cet artiste Cubain, c'est armé d'un fusain qu'il esquisse ces visages hypers réalistes. Il utilise la texture des murs comme toile de fond. Ses œuvres sont éphémères dans la mesure où le fusain s'estompe avec le temps, laissant disparaître progressivement ces portraits monumentaux.
It's a girl ! Andrea Michaelsson est une artiste espagnole qui travaille essentiellement au pochoir, des portraits féminins, souvent inspirés d'anciennes photographies. Elle choisit des femmes qui ont marqué leur époque, même si toutes ne sont pas reconnues à ce titre de nos jours.
Celui place Pinel est un hommage à Evelyn Nesbit, danseuse de revue américaine.
De son vrai nom Alexandre Farto, Vhils est sans doute un de mes artistes préférés (promis, je ne l'écrirais pas à chaque paragraphe !).
Je le connais essentiellement pour ces portraits en bas-reliefs réalisés sur des façades grisonnantes, mais je sais aussi qu'il réalise des collages dans le même esprit.
Ces murs, il les choisit abandonnés, décrépis, en ruine. Il les attaque au burin, à la pioche, voir à l'explosif. Il les écorche, les gratte, les écaille, et de ces partielles "destructions", émerge le regard profond de portraits d'inconnus.
Je peux regarder sans fin ses vidéos au ralenti, de murs explosés, qui laissent apparaître les yeux doux d'un visage gravé dans le béton. Du vieux, de l’abîmé, de l'urbain, il en ressort une force incroyable à travers ces portraits. Bref, je sur-kiffe !
Et si vous aimez l'artiste, courrez vite voir son expo au 104 Paris, qui se termine dans quelques jours...
Plusieurs œuvres de l'artiste sont visibles sur Paris, mais la plus émouvante reste pour moi le détournement d'une de ses anciennes œuvres en une "Marianne" sur fond Bleu-Blanc-Rouge, offerte aux parisiens après les tristes événements de Novembre 2015. Liberté, égalité, fraternité.
Voilà pour mes artistes préférés ! Mais il y en a tellement à découvrir que si vous aimez le Street Art, cela vaut vraiment le coup de prendre son temps à flâner dans les rues de Paris.
En pagaille, je vous pose là d'autres œuvres du parcours Street Art Paris 13.
En pagaille, je vous pose là d'autres œuvres du parcours Street Art Paris 13.
Je vous ai préparé une petite carte Google qui regroupe les coordonnées de toutes ces œuvres, histoire de préparer votre itinéraire Street Art.
Pour finir, si j'aime autant cet art de rue, je crois que c'est parce qu'il représente pour moi un art ouvert à tous, aux artistes comme aux curieux dont je fais partie. Un art accessible, gratuit, ouvert à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, que l'on peut apprécier juste parce qu'il égaye un mur décrépi, parce qu'il nous interpelle par son sens caché, ou encore parce qu'il nous fait voyager.
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