Gloire à la cocotte-mama
Cocotte-mama, c'est le doux nom que je donne à ma cocotte-minute (ou autocuiseur pour les plus expert(e)s d'entre nous !). Car oui-oui, je vais consacrer un article entier à ma cocotte-minute ! Pourquoi ? Tout simplement parce que cet ustensile de cuisine est juste un de mes indispensables et je me rends compte en en discutant autour de moi, que cet objet du siècle passé, intrigue ou ne fait pas rêver ou ... fait peur !
La cocotte-mama, si je l'appelle ainsi, c'est que je l'associe à la cuisine familiale. Ma mère cuisine avec. Ma grand-mère cuisinait avec. Mes tantes cuisinent avec. Mon père la regarde de loin mais sait que l'on cuisine avec !
Le tchou-tchou saccadé d'asthmatique qui vient de la cuisine est donc le bruit familier qui a bercé mes séances de devoir dans la cuisine familiale de mon enfance. Et comme souvent chez moi, je suis attachée à ces objets du quotidien que j'ai vu utilisé tout autour de moi... Donc dès que j'ai eu mon chez moi, ma mère m'a filé une de ses cocotte-minute. Comme un passage de relais. "Tiens, tu es grande ma fille, tu pourras te faire des vrais plats cuisinés". Normal quoi !
Bon en vrai, j'étais hyper impressionné à la première utilisation et en même temps un peu fière aussi d'utiliser cet objet utilisé par toutes les Madres de ma famille. Un brin cliché, je sais, mais c'est comme ça.
A quoi ça sert
La cocotte-minute sert à cuire à haute pression. Et grâce à la magie de la physique (voir ci-dessous), cela permet de cuire plus rapidement vos aliments. Du coup, à vous les économies d'énergie et de temps ! Et puis, cerise sur le gâteau, la cuisson vapeur permet de limiter l'utilisation de matières grasses (si on veut bien sûr) et préserve un peu mieux les minéraux et vitamines de nos aliments.
Dis Jamy, comment ça marche
Un peu de physique. Juste un tout petit peu. Promis.
L'eau dans votre casserole, elle frémit autour de 80°C et boue à 100°C. Même si vous mettez les gaz et que l'eau fait blop blop blop, elle n'ira pas au delà à 100°C. Ça, c'est à cause de la pression atmosphérique qui chez nous (au niveau de la mer), est autour d'environ 1 bar.
En cocotte-minute, on augmente la pression à l'intérieur de l'autocuiseur autour d'environ 2 bars. Et là, à 2 bars, on peut amener l'eau à ébullition à 110-120°C. Et c'est donc en cuisant à 110-120°C au lieu de 100°C que l'on arrive à cuire plus rapidement les aliments.
La soupape, ou sifflet, permet de laisser s'échapper un peu de vapeur pour limiter la pression max à l'intérieur de la cocotte-minute autour de ces fameux 2 bars (environs).
Donc astuce, dès que votre eau a atteint la température d'ébullition, vous pouvez baisser votre feu, vous ne chaufferez jamais plus votre aliment au delà de la température d'ébullition.
Comment la choisir
Si vous avez envie de vous lancer dans l'acquisition d'une cocotte-minute, voici quelques conseils.
✘ Contenance
Globalement, vous en trouverez de 2 L à 10 L. Comme je vous parlais d'économie d’énergie plus haut, il est aussi important de choisir la contenance qui va bien pour vous éviter de surconsommer à chauffer un contenant de 10 L pour cuire 3 carottes et inversement, de vous y reprendre à 3 fois pour préparer votre ratatouille familiale pour tout l'hiver ! Du coup, je vous conseillerai :
- Une contenance de 6 L pour 3 à 4 plats
- Une contenance de 8 L pour 4 à 6 plats
- Une contenance de 10 L pour plus de 6 plats
Pour moi, en dessous de 6 L, c'est un peu gâcher... autant préparer plusieurs plats quitte à les congeler.
Ah et vérifier bien le système de chauffage (gaz, électrique, induction) qui peut être spécifique chez certaines marques.
✘ Système de fermeture
Ma mère vous dirait qu'il n'y a rien de mieux que la fermeture à vis manuelle. Avec elle, pas de mauvaise surprise que pourrait vous jouer certains systèmes électroniques. C'est facile à changer en cas de casse. Et elle a raison. Mais qu'est-ce que ça fait mal aux mimines !!! Donc perso, je vous conseille les systèmes type "clipso", c'est hyper simple. Par contre, je n'irai pas vers les systèmes avec minuteur intégré, programme etc. Je n'en vois pas réellement l'utilité... et ça coûte un bras !
✘ Selection
Bon, de mon côté, je ne connais que Seb, la marque historique d'autocuiseur donc, je ne peux vous conseiller que celle-ci. D'une manière générale, sur cet ustensile qui travaille à haute pression, donc sécurité oblige, choisissez une marque reconnue avec les marquages CE et NF qui vont bien.
Mode d'emploi
✘ Choisir son mode de cuisson
Il y a 2 façons de cuire ses aliments : directement immergés dans l'eau, ou à la vapeur. Pour la cuisson vapeur, vous sortez l'accessoire magique fourni avec la cocotte : le panier inox. Cette petite passoire permet de contenir vos aliments hors de l'eau et laisser passer la vapeur d'eau pour cuire vos aliments.
D'une manière générale, j'utilise le mode de cuisson immergé pour les recettes dont je souhaite conserver le jus de cuisson par exemple pour une ratatouille, un plat de lentilles, d'haricots rouges ou encore une soupe, j'utilise le mode immergé.
Si je ne souhaite pas conserver le jus de cuisson, je préfère une cuisson vapeur. C'est le cas par exemple quand je veux cuire des artichauts, du chou-fleur pour un gratin, des pois-chiches etc.
✘ Comment on s'y prend
Pour une cuisson immergée dans l'eau, et bien rien de plus simple, vous immergez vos aliments dans de l'eau en faisant attention de ne pas utiliser moins de 2 verres d'eau et jamais plus des 2/3 du volume de la cocotte. Pourquoi ? Un trop petit volume et vous risquez d'évaporer toute l'eau pendant la cuisson. Un trop gros volume, c'est le risque lors d'une ébullition d'encrasser la soupape du couvercle de la cocotte avec vos aliments.
Pour une cuisson vapeur, vous remplissez d'eau juste en dessous du panier vapeur et vous ajoutez vos aliments dans le panier.
Après avoir refermé la cocotte, vous mettez le feu en position maximale. Perso, je commence toujours par positionner le sifflet du couvercle en mode "vapeur". Quand la vapeur sort régulièrement du couvercle, je bascule le sifflet en mode "sous pression". Je fuis dans une autre pièce (je plaisante) jusqu'à entendre le sifflet de la cocotte. Vous savez, le fameux tchou-tchou asthmatique dont je parlais plus haut. De là, la cocotte est sous pression, donc vous pouvez abaisser le feu. Beaucoup ne le savent pas mais si la cocotte est bien étanche, une fois la bonne pression atteinte vous pouvez baisser le feu, la cuisson reste tout aussi efficace. Et ce n'est qu'une fois que la cocotte siffle que vous pouvez lancer le minuteur de votre temps de cuisson.
Une fois le temps de cuisson atteint, et bien vous éteignez votre feu et il faut juste penser à basculer le sifflet en mode "vapeur" pour laisser s'échapper la vapeur accumulée et rabaisser la pression à l'intérieur de la cocotte. Quand on ne voit plus de vapeur en sortir, on peut ouvrir la cocotte et prendre un petit bain de vapeur au dessus de son plat (je plaisante toujours !).
✘ Temps de cuisson
D'une manière générale, on dit qu'une cuisson vapeur est 3 fois plus rapide qu'une cuisson classique. Bon, moi ça ne m'a jamais vraiment aidé alors voici un petit tableau avec les temps de cuisson des aliments que j'utilise. Cliquez sur la photo, le tableau est print-able.
Les plats pour lesquels je suis en mode cocotte-mama
Pour préparer toutes mes soupes, c'est vraiment le top.
Pour cuire les légumineuses, je n'aurais clairement pas la motivation de les cuisiner sans cuisson rapide (genre les pois chiches c'est 1h à 1h30 en cuisson classique versus 20 minutes en cocotte !!!).
Pour certains gratins, j'ai tendance à cuire mes aliments à la vapeur et de les passer au four uniquement pour gratiner l'énorme couche de béchamel au fromage du dessus. C'est le cas des gratins de chou-fleur, de blettes, de poireaux, de pommes de terre etc.
Alors, vous êtes tentés ? Vous n'avez plus peur des cocottes ^^ ?
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